D'Oran au Maroc
Traversée
Départ de Cartagena Samedi 23 Juillet, 8hr30.
La première ligne de cargos est croisée à partir de 18hr. Vu sur tribord le "BU SAMBA" 345m de long et 46m de large, 14,7 nœuds (données
obtenues par l'AIS sur la VH, que nous testons in situ pour l'occasion).Impressionnant et route quasiment à se
croiser.
Comme il monte sur tribord, manœuvre d'évitement effectuée, cap dévié
sur tribord, vitesse moteur diminuée..
Il est passé... Nous sommes toujours au moteur, vent dans le nez. SW 2 beaufort.
L'équipage se prépare pour la nuit, le 24 au matin, le vent forcit un
peu, grand-voile et moteur nous mènent sur la côte algérienne. Fatigue
du capitaine, erreur d'atterrage, nous sommes trop à l'ouest..
Rectification du cap vers 7hr, et arrivée à Oran à 9hr20 ; après appel
de la capitainerie par VHF, nous allons au quai des gardes côtes .
Durée de la traversée 25 heures, moyenne de 4,8 nœuds affichée par le
GPS.
formalités effectuées, nous amarrer au ponton de la marina "Phénicia" tout au fons du port.
Oran
Kader, un membre de l'association "Phénicia", nous fait visiter la "vieille ville", qui date de l'époque espagnole pour sa partie la plus ancienne
mais surtout d'architecture coloniale française. Il nous montre également la ville nouvelle qui s'étend très largement vers l'est, sur
une falaise en bordure de mer. Nous sommes surpris du gigantisme de cette ville, interrogatifs également sur cette extension urbaine très
récente et très dense qui nous rappelle celle que nous avons connue en France dans les années 60, et qui a largement montré ses
limites depuis.
Il nous promènera également sur le belvédère de la ville, "Santa Cruz",
un souvenir espagnol qui nous permet de voir Oran d'en haut cette fois
avec une vue d'ensemble impressionnante sur toute la ville.
Un constat évident : pas d'accès direct de cette ville à la mer en raison du port et des voies de circulation principales creusées dans la
falaise. En conséquence, les Oranais vont à la plage à environ 15 kms (Mers-El-Kébir ou Aïn-El-Turq), provoquant par là même de gros
embouteillages en période estivale. Dans l'ensemble la circulation est très difficile et les coups de klaxons très nombreux particulièrement à
l'entrée du tunnel de la corniche, à proximité de la marina, où il est de tradition de faire résonner son klaxon.
Deux jours passés à Oran à la marina Phénicia ne doivent pas nous faire oublier que la route Ouest est devant nous.
Sortie du port d'Oran "délicate"; un cargo entre, le pilote nous fais
signe de rester derrière lui sur tribord ; le remorqueur nous indique le quai que doit rejoindre le cargo est derrière nous.
Pas de panique, barre à tribord toutes, le cargo passe, et nous, nous sortons du port..
OUF.....
Route sur bou Zadjar
33 miles dans l'ouest. sortie du port à 10hr, nous serons à bou Zadjar vers 16hr30 .
Après avoir passe le cap Falcon, un coup d'œuil à l'île plate et surtout aux orins des casiers entre l'île et la terre.
L'un de ces orins flotte en surface. (polyamide ?,)
bou Zadjar
où nous sommes attendus (et accueillis par deux jeunes en vedette qui viennent à notre rencontre
pour nous souhaiter la bienvenue).
Un premier chalutier sert de ponton pour que les autorités viennent à bord,
puis nous sommes dirigés vers un autre chalutier qui lui reste au port.
Pas de problème pour la glace dans ce port de pêche actif avec deux
"glacières" en activité. Par contre, le port est situé à 3 km du
village ce qui oblige à rendre un taxi pour faire les courses.
En cette saison, Bou-Zadjar est aussi une jolie petite station
balnéaire.
Beni-Saf
Petite navigation, 16 miles vent faible, SW 1/4 S... Départ 9hr arrivée 5hr plus tard
Nous passons le cap Figalo dès la sortie de bou-Zadjar. son profil nous rappelle d'autres caps aussi massifs et impressionnant.
Le vent refuse légèrement ce qui permet d'établir la grand-voile pour
quelques heures.
Beni-Saf, est un port de pêche important mais que bou-Zadjar doit dépasser en
volume..Mais là nous entrons dans une querelle de minarets. Les
autorités nous placent le long du quai là où sont mis les anciens
chalutiers en fin de vie et ceux qui nécessitent de grosses réparations.
A cet emplacement, le long du quai, de nombreux curieux viennent voir
le bateau qui sert de fond d'écran à de nombreuses photos de famille.
Dans la journée, l'équipage du chalutier arrive à bord ; ce qui est l'occasion de discuter bord à bord.
Repas du soir dans le cockpit, le taud étant mis; nous observons le mouvement des chattes du port à la recherche de restes de poissons dans
les chalutiers de retour de pêche; chattes allaitant leurs petits, ou devant bientôt mettre bas.
Pas beaucoup d'espoir, chassées par les pêcheurs du bord ou par un chien errant sur le quai, il ne leur reste que nous pour leur donner
quelque chose.
Ghazaouet, dernière étape
Sortie de Beni-Saf un peu houleuse, une bande de sable se forme à l'entrée du port, nous sommes un peu secoué mais sans plus.
Cap Ouest pour passer entre l'île Rachgoun et le cap d'Acra. Cap Sud ouest et vent d'est-nord-est..
Un appel VHF pour prévenir de notre arrivée et nous sommes dirigés versle quai de la seconde darse .
Nous nous amarrons sur le quai du ferry, "enfermés" dans la gare de débarquement. Seuls, tout seuls, mais avec la perspective d'une nuit
calme. Ce sera le cas.
Amarrage entre deux bollards suffisament éloignés ; mais peu facile de se hissser sur le quai
Lors des formalités de sortie du territoire, les autorités viendront nous visiter pendant une bonne heure.
Demain matin nous récupérerons nos passeports et en attendant nous allons faire le plein de gaz-oil.
Petit problème administratif, il nous faut montrer le papier de la douane attestant que nous avons changé de l'argent; mais nous n'avons
rien changé : ce sont les dinars qui nous restent de l'an dernier..
Tout s'arrange finalement grace à l'obligeance d'un algérien.
Retour à l'entre-deux bollards où nous sommes avisés qu'un porte-conteneur venant de Marseille prendra notre place demain matin à 6hr.
Et encore une manoeuvre..
29 Juillet 2011, départ de Ghazaouet, nous saluons les "deux frères" gardiens de l'entrée du port.