Andalousie puis Algarve
en route pour Barbate
Départ de Marina Smir à 6hr10 utc nous profitons du courant qui porte au nord pour la renverse du courant à Punta Almina. Là, mer et courant
s'arrangent pour nous faire un festival de vagues dans tous les sens.Les bouteilles d'eau gazeuse s'en souviennent encore. Sylvie,
elle, reste assise dans la descente, bien appuyée sur le cockpit et faisant la veille aux cargos sur 360 degrés.
Après cela, slalom entre les cargos visibles à temps malgré la brume qui ne nous quittera pas. Vers l'entrée ouest de détroit, nous sommes
entouré par un banc de globicéphales à la tête bien ronde, qui nous regardent passer .
Passe Tarifa et en remontant sur Barbate, plantation d'éoliennes.
Arrivée à Barbate le plus dur a été fait.
Barbate l'escale
L'arrivée à Barbate, en fin d'après-midi a été cafouilleuse. Un appel sur canal 9 nous invite à attendre sur le quai-ponton du même nom.
Manque de chance, un magnifique voilier gibraltarien qui nous est passé devant s'y est déjà installé de tout son long ne laissant aucune chance
de pourvoir y trouver une place.
Nous tentons un amarrage au ponton juste devant, peine perdue, le vent nous repousse , pas de temps pour sauter sur le ponton. Un voilier
portugais s'y essaye à son tour, sans plus de chance que nous et en plus, il n'y a qu'une personne à bord.
Flânerie devant les pontons jusqu'à ce qu'un marinero nous indique d'aller au ponton E situé sur tribord.
A nous le choix de l'emplacement, accostage en douceur, au vent du
ponton. Aussi tôt plusieurs personnes nous viennent en aide et
effectuent l'amarrage d'Isichia. S'en suit une concert de VHF canal 9
pour demander à l'officina si nous sommes placés là par eux, ou si nous
usurpons la procédure d'entrée.
De fait, si l'emplacement est pour des bateaux de 10m, l'environnement
d'évitement est réduit.. Un marinero arrive , jette un oeuil et donne
son accord.
Sylvie se propose pour aller au secrétariat pour remplir les
formalités; c'est un long chemin, nous sommes quasiment à l'opposé.
Revenue de son périple, elle donne à cette marina une note de 1/5. Y-a-pas photos!!
1 pour ponton,eau,électricité.. Le reste... pas TOP.. Circonstance aggravante, le restaurant est fermé, la ville est lointaine à l'est..
et nous ne mangerons pas de thon ce soir.
Rota
Départ de Barbate à 8hr15 (UTC+2), sans regrets.. Cap de Trafalgar passé dans la brume, visibilité entre 3 et 5 miles; bien suffisant. De
nouveau un peu secoué en passant les bancs au large du cap Trafalgar, puis remontée jusqu'à Rota. Grand-voile, moteur , mer belle mais vent
serré de-bout.
Devant nous, un magnifique "gazier" tout rutilant, sur rade.
Arrivée à 16hr, appel VHF-canal 9, pas de place pour un voilier de 10m, par contre un ponton pour 13 m est disponible. OK, que faire d'autre.
Prise de ponton "hard" le vent nous écarte et il n'y a pas de marinero pour nous aider. Sylvie vois s'éloigner la proue pendant que je me maintiens
à une amarre du ponton à l'arrière.
Sortie rapide de leur local de trois marineros, récupération de l'étrave, arrivée d'un autre
voilier... Bref, juste un "pet" sur le tableau arrière.
Un tour au secrétariat, paperasserie de la junta de andalucia, un bout de temps passe et j'ai le temps de discuter avec une française
(suisse?? son bateau est sous ce pavillon) à propos des ports par où ils sont passés, venant de l'ouest.
Mazagon, Chipiona où ils ont quasiment été parqués sur un ponton à guano. Leur bateau est une "vedette" de 26m de long et bulbe à
l'étrave.. De fil en aiguille et profitant de la lenteur administrative, je retiens que la marina d'Albufeira est un lieu
"humain"..
Les paperasses sont remplies, en route pour le ponton "13m" là où les marineros nous attendent, très bon amarrage de leur part. OUF.. Pose,
Sylvie part en courses et en quête, réussie, de glace pour le bac à légumes.
Discussion pour savoir si la prochaine étape sera Faro, Portimão, ou Albufeira. Recherche des sites internet de ces marinas, Albufeira est
retenu. Cela nous fera un navigation de nuit.
L'étrave d'Isichia ayant le nez sur la descente du ponton, la nuit sera dure pour Sylvie.. Cote: 2/5.
Lundi 15 août, départ pour Albufeira.
Albufeira, Portugal
La sortie de Rota est aussi remuante que le passage de l'est de Ceuta. La marée est descendante, les hauts fonds font le
gros dos, les vagues sont courtes, ça tape.. Patience, dans une heure, les profondeurs atlantiques sont à nous.
La journée se passera entre prise de ris (deux) lorsque l'anémomètre frise 20 noeuds apparents, et virements de bords la direction du vent
variant entre W/SW et N/NW. La mer est moins formée qu'en méditerranée pour 4 Beaufort et parfois plus.
La nuit le vent refuse, se place au N/NW et à minuit, virons de bord pour passer le cap de Santa-Maria (sud de la lagune de Faro) et faisons
route sur Albufeira.
En fin de nuit, la grand-voile sera amenée. Nous évitons de justesse deux flotteurs de casiers, et surveillons de près les lamparos qui se
sont mis en pêche. Pas de problème malgré une vigilance atténuée après 15 heurs de route.
Petit matin, changement de cap prescrit par le GPS, route sur Albufeira. Septique le capitaine, devant, rien qu'une falaise... La
règle d'atterrage sera rappelée, pas d'interprétation à plus d'un mile de la côte.
En effet, la digue sud apparaît, un peu plus claire que le fond de la falaise; la marina elle se trouve derrière la falaise. Une première
pour nous, l'image google-earth nous le confirme.
La marina
Cette marina est partie d'un complexe résidentiel qui l'entoure; une crique dans la falaise a été aménagée pour servir de port, l'ensemble est bien conçu, l'essentiel des immeubles est au nord.
Pour l'usager de passage, les restaurants et bistrots sont disponibles, faire des provisions est plus difficile, la petite épicerie offre la première nécessité. Pour de plus amples provisions il faut prendre le bus pour rejoindre le centre commercial "Continente".