Cabotage en 2010
de Dellys à Tamentfoust
7hr30 , c'est parti, évité un pêcheur remontant son filet .
puis passage passage du cap Bengut
La mer est belle et , à 10hr30, nous décidons de pousser plus loin, virer le cap Matifou à l'est de la baie d'Alger et de passer la nuit à Tamentfoust. Un seul bord, tribord amures au largue.
Le vent d'est se lève, prise du premier ris, la mer reste belle. Arrêt du moteur, sous voile pendant quatre heures... Le vent monte à 5/6 , la mer commence à devenir agitée et nous avons en plus, à slalomer vent-arrière entre deux chalutiers qui viennent sur bâbord .
Empanages brusques mais sans dégâts.. Ne pas se fier à l'aiguille du répétiteur vent, elle ne rpète rien .. retour aux pennons ..
Un point GPS fait constater que le courant dû au vent,établi depuis plusieurs jours, nous donne 6° de dérive.
A 15hr, voile amenée, avec des hauts et des bas, entrée de Tamenfousf repérée, nous sommes conduit au quai par les gardes-côtes.
à Tament Foust
Le vent continuera à souffler à 5 avec de belles risées dans le port.Nous accostons avec un vent assez fort qui se lève brusquement à notre arrivée et qui pointera jusqu'à 22 noeuds toute l'après-midi. Isichia est "scotché" sur le quai, les deux parre-battages sphériques évitent sur LE pneu . Un peu de lecture à postériori, le navtex a capté les émetteurs de La Naõ [X] et Alger [B].; pour alger-radio, bulletin lapidaire:
ALGIERS: ESTERLY SECTOR 4 TO 6 SEA SLIGHT TO MODERATE.
Vu et vérifié sur place. Les données grib de la NOAA n'en sont pas là..
Ormis un vieux chalutier, nous sommes seuls sur le quai. Les autorités nous accueillent aimablement.
Nous sommes face à la plage, pleine de monde. Nous passons notre après-midi à regarder nageurs, pédalos et planches à voile qui, surpris par la force du courrant lié au vent, s'aventurent trop loin et n peuvent rejoindre la plage. La sécurité civile en zodiac passera l'après-midi à aller rechercher les imprudents de toute sorte.
Tamentfoust à el Djamila
Nous renonons à aller à Sidi Fredj car l'accès est improbable pour le tirant d'eau d'Isichia, ensablement et absence de dragage. nous suivons en cela les conseils de plaisanciers algériens rencontées à AzzefoudDépart 8hr30 .La route est courte, 20 miles et il sera possible d'éviter le NE 4/6 annoncé par Alger-Radio à 9hr10 locales. Traversée de la Baie d'Alger, hélas le fond brumeux gâche le panorama, la tranquilité du barreur est dérangée par un ferry arrivant sur tribord et un risque d'abordage, au moins de ne pas passer trop loin.
Poursuite au moteur et voile avec le ris d'hier, vent secteur NW, la grand-voile porte un peu, ris largué, pétole, amené la grand-voile, un peu d'exercice fait du bien..
Le courant de NE fait encore des siennes malgré l'absence de vent. 8° de dérive sur bâbord. Viré le Ras Acrata, repéré les digues de protection et entrée au port sous des risées de 19/22 noeuds..
Puis fini.
Sylvie sur l'avant me guide pour entrer au port car un pêcheur nous a signalé qu'il fallait serrer la digue, quelques blocs évités et coup d'oeuil circulaire pour savoir où s'amarrer.
El Djamila (la Madrague).
A notre arrivée les autorités sont absentes. Nous sommes accueillis par Salah, qui vit dans le port dans un vieux chalutier et qui rend service aux marins pêcheurs comme aux plaisanciers. Pour la première fois depuis notre départ il y a dans le port un voilier français, de Sète. Les propriétaires sont absents et nous ne les recontreront pas. Salah nous explique que le capitaine revient en Algérie pour la première fois depuis 42 ans, non sans émotion, et qu'il est parti visiter sa famille, à Jillel.Salah nous trouve de la glace, du gasoil et emmène Georges chez un marchand de vin. Sylvie fait les courses en ville : 1,5 kms aller et 1,5 kms retour pour acheter des tomates.
Dans la soirée, un patron de pêche nous apportera un sac de crevettes fraîches. Cuisson; les crevettes ont un goût salé assez prononcé..